CD 6 titres 'MutA' (autoproduction 2008)



  1. Utmost thoughts
  2. My own vision
  3. Rebellion
  4. Orphan
  5. Elements
  6. Knowledge




>> The French Touch (note : 5/6)
>> W-Fenec
>> La Horde Noire (note : 8/10)
>> Zicazic
>> French metal (note : 15/20)
>> Nawak Posse
>> Pavillon 666 (note : 7/10)
>> Pitfire (note : 7/12)



// The French Touch // par Ptit_boy (Mai 2008)

note : 5/6
chronique en ligne : http://www.thefrenchtouch.org/tft/objet.php?objet=2357

Constitué de rescapés de diverses formations comme "Knaklown", "Höküs Pöküs", "Sfumato", "La fin de la société telle que nous la connaissons" et "The body never lies", le groupe Muta focalise sa musique sur les mutations ayant lieu dans notre environnement moderne. Sur une base death metal, plus trappue que ce que pouvait pratiquer Höküs Pöküs - dont l'EP "Et au pays des fées ..." avait été présenté sur nos pages - et plus proche de Gojira, Muta développe un jeu très personnel. Dans un esprit proche des compositions d'Anthurus d'Archer, les bayonnais proposent des morceaux déstructurés, savamment alambiqués et joyeusement à côté de la plaque. La fusion des identités de chaque musicien, arrivant avec dans ses bagages l'expérience d'un groupe précédent, permet de construire un foutoir anti-conformiste où le chant death se plaque sur des mélodies où la violence n'est pas primordiale. Loin de vouloir aligner le riff le plus rapide ou le blast beat le plus touffu, Muta prend son temps, étire ses morceaux et privilégie les ambiances. Les textes et la musique contribuent d'ailleurs à part égale à l'élaboration de ces atmosphères, puisque si Muta ne fournit pas ses écrits avec son mini-album, le groupe a tout de même trouvé la place sur le dos de la pochette pour expliciter le contenu de chaque titre. Démarche bienvenue à l'heure où les paroles de certains artistes paraissent des accessoires tout juste bons à meubler. Démarche qui explique aussi comment les phénomènes de transformation, qu'ils soient à l'échelle d'une personne ou de la planète, sont au coeur de la réflexion du groupe. Ce qui en retour justifie finalement une musique en évolution constante de morceau en morceau et même au sein d'un morceau, jamais figée mais se cherchant en permanence. La boucle est bouclée et Muta impressionne ses auditeurs dès ce premier EP.



// W-Fenec // par Rémiii (Mai 2008)

chronique en ligne : http://www.w-fenec.org/metal/muta,4197,muta.html

Side-project de tarés, Muta démontre qu'il est toujours possible de conjuguer death-métal et folie douce. Son EP éponyme est là pour le prouver. Avec l'apparition de Muta, on se rend compte que le nawak-métal, métal foutraque, barré, de cintrés, qu'importe son appellation, a encore de beaux jours devant lui. Etalée sur une trame death-métal "Gojiresque", plutôt studieuse et carrée, sur laquelle flotte néanmoins un petit esprit Anthurus D'Archer (les commentaires accompagnant les titres de la galette au dos de la pochette), la musique de Muta se révèle bigarrée, couturée en plusieurs points par des influences diverses. Pourtant moins ludique que celui de Knaklown ou La Fin De La Société Telle Que Nous La Connaissons, pour avoir pû jeter mes oreilles dessus, l'univers de Muta croise parfois celui d'autres formations auxquelles appartiennent ses membres. De plus, les associés ont un goût aiguisé pour les structures échevelées, témoignent d'un certain humanisme dans leur sauvagerie et paraissent faire de l'anti-conformisme un des maître-mot de leur sphère. Une association d'idées qui n'est pas sans rappeler les joies (dé)structurées tantôt produites par Delicatessen, Enhuma (pour les accalmies) ou Bawdy Festival, Empalot et Psykup (lors des attaques frontales). Le quintet ne choisissant pas la voie la facilité, que ce soit en arpentant un chemin très escarpé, parfois entrecoupé d'intrigues, d'étranges climats ou en étirant des morceaux sur plus de 6 minutes, force est de constater que la sauce met un petit moment à prendre. Mais une fois tombé de la piège tendu par Muta, je vous assure qu'il est difficile de s'en extraire indemne...



// La Horde Noire // par Caedes (Juin 2008)

note : 8/10
chronique en ligne : http://lahordenoire.free.fr/chronique.php?art=2045

Muta« Le primat du quantitatif a entraîné la dépossession de nos plus vitales facultés mentales et physiques. Chacun peut constater que la profusion des prothèses électroniques et des systèmes experts provoque une MUTAtion de la société tout entière en une méga machine vouée au culte de la rentabilité et au sein de laquelle l’être humain ne sera bientôt plus qu’un rouage interchangeable de la société. De là, la prolifération consentie des nuisances toxiques, la dissolution des liens sociaux et l’hébétude des individus, errant dans l’agencement du néant en quête de pensée magique et de reconnaissance - et ne butant que sur des leurres… » John Zerzan, Aux sources de l’aliénation. Cette diatribe n’est pas du groupe, mais résume globalement le concept de cet EP: les mutations que subit et cause l’être humain. Pas de discours antéchrist (risible) ici, pas de scènes gore ni de rupture amoureuse difficile, juste une formation en phase avec son/notre époque formidable, qui a ressenti le besoin (et le devoir?) d’aborder des sujets préoccupants tels que la mutation et l’aliénation de l’être humain. Musicalement, le groupe est à inscrire dans la nouvelle mouvance française métallique, aux côtés de formation comme Gojira, Mistaken Element et Trepalium. Si on creuse vraiment, on ressentira une touche Morbid Angel… rencontrant une formation comme Tool. Je ne vais pas créer de faux espoirs, les Muta ne révolutionnent pas la scène, et je ne pense pas d’ailleurs qui l’aient cette prétention. C’est efficace, millimétré et saccadé. On retrouve un peu ces atmosphères proche d’une « Terra Incognita », avec une forte touche de sincérité néanmoins. L’ensemble de l’EP donne une curieuse sensation: c’est homogène sans vraiment l’être. Le groupe sait à présent grossièrement dans quelle voie ils veulent s’engager, reste à présent à peaufiner l’identité musicale, et on ressent ce désir à l‘écoute des morceaux. Le son est tout à fait satisfaisant pour une autoproduction, ne confirmant qu’un peu plus, qu’à présent, il n’est pas obliger de traverser l’Atlantique ou de monter en Suède pour avoir un son digne de ce nom! Un premier essai qui se révèle être au final concluant pour les adeptes de (néo?) death metal (les fans old school des premiers Entombed et Obituary resteront néanmoins de marbre), même si l’auditeur sera sûrement plus exigeant à la sortie de leur premier full-length: à suivre et à soutenir comme les professionnels disent!
My Own Vision:
- « Alors… comment ça va aujourd’hui? Tu te sens mieux?
- Oh, j’ai fais… un rêve!
- Un rêve?!
- La ville était recouverte d’une ombre noire. Elle s’est mise à tomber en ruine, les habitants ont été pris de panique et là c’est arrivé… »



// ZICAZIC // par Fred Delforge (Mai 2008)

chronique en ligne : www.zicazic.com/zicazine/index2.php?option=content&do_pdf=1&id=5341

Les vaillants Bayonnais qui composent Muta se sont réunis autour des restes de formations comme Sfumato ou Hokus Pokus et n’ont aujourd’hui qu’une seule et unique ambition, celle de faire régner le chaos musical en en devenant les maîtres et en en tirant les ficelles ! Rien que ça … C’est donc sur leur complicité musicale mais également sur leurs liens amicaux très forts que Jérémy (chant et samples), Dany et Vincent (guitares), Tibo (basse) et Gaby (batterie) misent pour nous proposer une musique qui s’articule autour de diverses mutations, d’où le nom du groupe, et qui puise ses influences de Gojira à Meshuggah en passant par Tool et Sonic Youth. Si la création du quintet est récente et qu’il n’affiche que deux petites années d’existence, son jeu est pour sa part enrichi des diverses expériences de chacun et d’une fabuleuse envie de jouer et d’en faire profiter le public ! Ca commence par un maxi que l’on pourrait pratiquement taxer d’album …
Les textes de Muta sont sombres et empreints de tous les doutes et les complexes que la terre puisse porter et si ses musiques sont aussi violentes, c’est pour mieux se débarrasser de tous ces maux qui embarrassent le groupe, ou du moins les personnages que ce dernier évoque. De la mise à sac de notre environnement au rejet de la tyrannie en passant par les différences mais aussi par la rencontre de la sagesse, Muta ne manque pas son entrée dans les bacs et propose un ouvrage d’une densité attachante et d’une musicalité plutôt surprenante, les explosions rythmiques et les descentes de manche se laissant à chaque fois rejoindre par une association où les cris et les machines semblent être unis pour le meilleur mais jamais pour le pire. On salue l’intro bien choisie de « My Own Vision » mais aussi l’instrumental « Elements » qui ne font qu’accentuer l’originalité d’un groupe qui n’hésite pas à incorporer du Français à ses morceaux et qui s’en sort haut la main dans un exercice pas si évident que ça sur le papier. Si quelques plans rappellent parfois le Metallica des débuts, c’est avant tout sur sa propre voie que Muta a choisi d’avancer … Play it loud !



// French metal // par Lenore (Avril 2008)

note : 15/20
chronique en ligne : http://www.french-metal.com/

Les premiers coups d'oeil et d'oreilles vers le premier album de Muta m'ont beaucoup plu, la pochette de l'album est stylée, d'ailleurs, les visuels un peu "astrologiques" sont créés par le groupe lui-même (mais je n'aime pas trop le verso qui résume de manière un peu bateau le message de chaque chanson). Bref, je mets donc le CD en écoute, l'intro de la première chanson "Utmost Thoughts" me plait enormement, c'est calme et puissant à la fois, malheureusement la suite me plait beaucoup moins, en effet, sans transition aucune, on se retrouve aussitôt dans du hardcore criard et pas très agréable, qui continue cependant d'alterner à de multiples reprises dans ce long morceau (plus de 6 minutes) avec des samples et des passages doux similaires à l'intro. Le morceau se termine donc dans un gros chaos qui ne m'aura pas du tout convaincue, de plus je n'aime pas la voix de Jeremy qui ne me touche pas du tout et que je ne trouve pas très agréable, c'est dommage vu que le groupe se met en avant par leurs textes et les messages transmis via leurs chansons. Je poursuis donc l'écoute pour ne pas me limiter à une première (mauvaise) impression. La piste 2 s'annonce en effet plus convaincante, plus structurée, elle débute par une dialogue entre un enfant et un psychologue, l'enfant raconte le rêve chaotique d'une ombre noire recouvrant les habitants qu'il a fait, là le style hardcore du groupe passe très bien. Le reste de l'album est un mélange entre du métal atmosphérique et du hardcore, vous aurez donc compris que j'ai preferé les chansons plus instrumentales avec l'usage de samples que les chansons hardcore. J'ai retenu au final particulièrement la chanson "Elements", où les guitares sont lentes, le chant discret féminin et des samples extraits de la nature. Ce morceau en instrumental est une pure merveille, et je pense que Muta aurait de grandes choses à nous faire écouter en instrumental, avec de longs morceaux mais non dénués de message, chose qui semble tenir à coeur au groupe. Je comparerai donc le style de Muta plus à du Godspeed You! Black Emperor qu'à n'importe quel groupe de hardcore, et je pense que ce n'est pas les renier que de les comparer ainsi. Ainsi je suis sûre que le groupe à de beaux jours devant lui et pourrait nous étonner dans son évolution, pour un petit aperçu de leur style (visuel et sonore), vous pouvez déjà vous rendre sur leur site !



// Nawak posse // par Fred Ciryl (Mai 2008)

chronique en ligne : http://www.nawakposse.com/

Groupe tout nouveau, tout beau, MUTA ne manque pas pour autant d'expérience puisqu'il est composé de gaziers qui n'en sont pas à leurs premiers riffs. Tu retrouve pêle-mêle des gonzes de HOKÜS POKÜS, KNAKLOWN, THE BODY NEVER LIES, LA FIN DE LA SOCIETE... et... et je crois que c'est tout, et c'est déjà pas mal. Alors je ne vais pas être super original mais je vais dire qu'on retrouve tous ces groupes dans MUTA. Alors toi qui ne connais peut être pas les combos en question, pour les connaître, car ils officient dans mes contrées (du côté de Bayonne) et pour avoir croisé la scène avec chacun de ces groupes : rapide topo. HOKÜS POKÜS joue dans un registre mélangeant le grind, le funk, le métal...et un peu de tout, KNACKLOWN lui joue un métal un peu plus classique déguisés en clowns, THE BODY NEVER LIES joue dans un style métal/death/trash et LA FIN DE LA SOCIETE tape dans un mix de métal, un poil de death et des trucs plus variés avec un violoncelle... et déguisés eux aussi. T'y vois un peu plus clair ? Bon, MUTA mixe ses différentes influences et ses expériences passées pour délivrer une musique à grosse dominante métal/death, avec rythmique saccadées, double pédale de grosse caisse et tout le toutim, qui ressemble fortement à GOJIRA, MORBID ANGEL ou DYING FETUS, en y incorporant quelques éléments bien à eux, des ambiances plus aérées (un peu dans le style GOJIRA encore... c'est pas pour rien qu'ils sont voisins) qui donnent du relief à l'ensemble. L'ensemble de la galette est bien branlé, ça joue carrément bien, les structures des morceaux sont recherchées et abouties, et l'ensemble est cohérent. Le gros bémol du skeud se situe au niveau du son qui me rebute un peu, avec des variations dans le volume, un son de gratte assez synthétique et une batterie qui manque d'impact. Dommage, mais bon c'est un premier coup réussi dans l'ensemble. Artwork sympa.


// Pavillon 666// (Mai 2008)

note : 7/10
chronique en ligne : http://www.pavillon666.fr/groupe.php?groupe=2827

Muta (ou MutA) est une jeune formation composée de 5 musiciens de Bayonne, fusionnant des membres de diverses formations musicales : Knaklown, hÖkÜs pÖkÜs, Sfumato, La Fin de la Société & The Body Never Lies. Ils feraient dans le Metal HxC Experimental et vous l'aurez deviné, leur univers s'articule autour des différentes mutations.
« Utmost Thoughts » (mon titre préféré) ouvre le bal, avec des sons qui semblent tirés d'Egypte (un peu comme dans Nile), le tout accompagné de batterie, guitare, basse : une petite intro d'une minute avant que le chant ne vienne s'encastrer dans cette accélération musicale ; on entre dans le vif du sujet, un court extrait sonore de film (si je ne m'abuse) nous coupe au bout de 30 secondes mais ça repart de plus belle.
Le chant est typé hardcore — comme la musique à vrai dire — mais ça ne va pas non plus très vite même si ça blast à certains moments et on aurait aimé l'entendre plus ce chant : je le trouve un peu trop faible, surtout comparé à la batterie avec laquelle on entend bien la double (plaisant !). Ça alterne entre passages calmes et plus énervés, on a le droit à de belles parties de guitare (arpège) ; c'est un peu ça Muta, un mélange de divers styles, ce qui peut s'avérer casse-gueule si c'est mal fait mais sur ce premier morceau, de 6 minutes, traitant des dernières pensées d'un indigène faisant le bilant de la destruction de la nature par la cupidité de l'homme et de son envie de désirer toujours plus de pouvoir, l'opération est réussie.
« My own vision » et « Rebellion » ne m'ont pas convaincu plus que ça mais « Orphan » marque un changement. Ça commence doucement, nous emportant dans un monde quelque peu onirique, durant l'introduction de laquelle on est arrachée par le martellement de la double. Mon attention est à nouveau intriguée, le morceau est assez varié, la batterie se fait plus sentir ; on a même droit à un passage un peu plus "jazzy" ; une partie plutôt death. Bref, il y a des prises de risques et il en faut — surtout pour faire de l'expérimental — d'autant plus que ça ne vire absolument pas au n'importe quoi.
« Elements » est tout autre, elle est instrumentale, comme si les instruments jouaient les éléments. Le vent et l'orage se font entendre. Ça me fait penser un peu à du Post-Hardcore (même si j'ai du mal avec cette étiquette, au moins ça permet de situer). On sent une sorte de désespoir, une fatalité, il y a de l'émotion. Dommage que ça soit le morceau le plus court.
On termine avec « Knowledge » avec des parties très lentes voire noise vers la fin.
MutA expérimente mais pas trop quand même. Il manque du chaos et de la violence pour être encore plus divers et ne pas tomber dans une sorte de fusion, quelque chose qui peut vite lasser alors qu'on aimerait retrouver plus souvent des morceaux comme « Utmost Thoughts » et « Orphan ». Néanmoins, ça vaut le coup de jeter ses oreilles sur cette nouvelle formation, il y aura très certainement des gens qui y seront plus sensibles que moi, mais j'espère retrouver dans leur prochaine galette ce qui me manquait dans celle-ci.



// Pitfire// par Reto (Août 2008)

note : 7/12
chronique en ligne : http://www.pitfire.net/

Diese EP stellt das erste musikalische Lebenszeichen von Muta dar, einer aufstrebenden neuen Kapelle aus Bayonne im äussersten Südwesten Frankreichs, einer Stadt die immerhin schon Didier Deschamps hervorbrachte (nutzloses Wissen alé!). Zuvor spielten die fünf Herren bereits in obskuren Gruppen wie Knaklown, hÖkÜs pÖkÜs, Sfumato, La Fin de la Société und The Body Never Lies. Also ist man ja wohl allgemein sehr gespannt, auf diese neue Band!
Generell muss man beeindruckt sein, ob des grossen Konzeptes, dass sich die Jungs auf die Fahnen geschrieben haben. Auf den sechs Tracks dieser MCD (die allerdings eine Spielzeit von fast 40 Minuten hat) geht es um grosses Tennis. Ob nun im instrumentalen "Elements" die Erde über die Verbrechen sinnt, die ihr angetan werden oder Gedanken der aussterbenden Indianer im Opener vertont werden. Hier spielt die Message auch eine grosse Rolle. Doch Muta haben nicht nur ein gutes Herz und die richtige Meinung, auch musikalisch muss man sich hier gar nicht gross verstecken. Prinzipiell wird hier leicht chaotischer Metalcore geboten, aber nicht dieses poppige Chartding, sondern eher dreckige Gedankenarbeit, dass die Kaputtheit des Sludge-Metal mit der Agressivität des Hardcores koppelt. Es ist eher ein Flickenteppich von zerissenem Wahnsinn, als das bunte blutbespritzte Tischtüchlein der angesagten Szenebands. Das Chaos von Botch wird mit Meshuggahs Prügelkeule und dem Anspruch von Isis' Klangebenen gekreuzt. Das entstehende bissige, manische und bösartige Tierchen tobt sich manchmal mit tackernder Doublebass und Standard-Metalriffs aus, leckt dann aber seine schmerzendne Wunden bei den nihilistischen Klangflächen, die immer wieder auflockern aber nicht erleichtern. Die Franzosen zeigen sich instrumentell versiert und wirken mitsamt der lyrischen und musikalischen Vision doch sehr erwachsen. Dagegen stören manchmal einige unoriginelle Momente und platte Alternative-Versatzstückchen.
Muta haben sich sehr ins Zeug gelegt und zeigen mit ihrem Debüt eine reife und extrem misantrophische Leistung. Sicherlich keine Partymusik, aber wenn man die Probleme der Welt ernst nimmt, muss es halt wehtun.